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À titre préventif, il est fortement recommandé de procéder à cet examen vers l’âge de 15 ou 16 ans afin de mesurer la progression des dents de sagesse et d’en connaître l’orientation probable. Si une extraction est nécessaire, elle est beaucoup plus facile à effectuer entre l’âge de 18 et 21 ans alors que les racines des dents de sagesse ne sont pas encore complètement formées.
Si la formation des racines est déjà complétée et les dents positionnées, nous pourrons vous recommander de conserver ou d’extraire les dents de sagesse, selon la situation.
Ne sous-estimez pas l’importance de cette surveillance même en l’absence de douleur car il y a de fortes probabilités que vos dents de sagesse vous causent des maux au cours de votre vie. Si vous présentez déjà des signes d’infection ou de dommages aux dents adjacentes, la chirurgie sera sûrement recommandée.
Le développement de notre dentition permanente, c’est-à-dire 28 de nos 32 dents potentielles, est complété vers l’âge de 14 ou 15 ans. L’éruption de nos 4 dents de sagesse se fait plus lentement et peut parfois même s’abstenir. La formation de leurs racines se termine en moyenne vers l’âge de 21 ans. Positionnées tout au fond des arcades dentaires, ces troisièmes molaires (communément appelées dents de sagesse) nécessitent une attention et des traitements particuliers.
Du point de vue historique, il y a différentes hypothèses concernant la problématique liée aux dents de sagesse :
Quoi qu’il en soit, de par l’emplacement des dents de sagesse et la forme actuelle de nos mâchoires, peu d’espace reste disponible pour permettre à ces dents de sortir et d’être en bonne position.
Est-ce vraiment nécessaire que ces dents « sortent » de nos mâchoires, que ce soit par la poussée ou l’extraction? Non, ce n’est pas une règle absolue. Suite à l’évaluation par votre dentiste, il est possible qu’il vous recommande de conserver vos dents de sagesse en bouche si leur position ne semble pas annoncer de menace quelconque. Cette recommandation est toutefois conditionnelle à ce qu’un suivi régulier et une hygiène dentaire impeccable soient maintenus. Selon le potentiel de risque de garder vos dents de sagesse en place, une surveillance et bien souvent une intervention seront nécessaires.
Les dents de sagesse, de par leur position, peuvent occasionner une grande source de maux tels que des infections et des kystes.
Une dent qui se dirige sur les racines de la dent adjacente au lieu de sortir en position droite causera une pression, possiblement un abcès et la détérioration ou même la perte de la dent voisine, tout en demeurant enfouie dans la mâchoire. Dans ce cas-ci, nous la qualifions de dent incluse. Cela représente un potentiel de dommage et de douleur sournois puisque rien ne paraît à l’œil nu.
Au fil des années, une dent incluse pourrait se déplacer et venir entraver les secondes molaires. Le déplacement de cette dent est possible même après la fin de la formation de ses racines et pourrait être favorisé entre autres par la perte d’une autre dent. Il est même possible, bien que moins probable, qu’une personne de plus de 40 ans ressente soudainement de la douleur et subisse des complications dues aux dents de sagesse encore en bouche.
La longue phase éruptive des dents de sagesse (de l’âge de 14 ans à 21 ou 22 ans) peut occasionner plusieurs symptômes désagréables : périodes de vives douleurs, maux de tête et de gorge et inflammation et enflure au niveau de la gencive.
Une dent de sagesse qui parvient à percer la gencive peut aussi occasionner des problèmes si elle ne réussit pas une sortie complète. Lorsque la section couronne de la dent demeure en partie cachée sous la gencive, on dit que c’est une dent partiellement recouverte de tissu mou ou semi-incluse. Cette situation crée un endroit idéal pour l’accumulation de débris alimentaires et la formation de carie. Même avec des mesures d’hygiène rigoureuses, des infections peuvent se développer sur ces sites et causer des inconforts et des maux nuisant à votre santé.
L’évaluation des dents de sagesse débute tout d’abord par un examen dentaire à l’aide d’une radiographie panoramique (celle qui permet la vision entière des mâchoires). Ainsi outillé, le dentiste sera en mesure de connaître la présence et la position actuelle des dents de sagesse et d’anticiper d’éventuels problèmes.
L’appareil utilisé pour la prise de radiographies panoramiques diffère de celui pour les radiographies de routine. En effet, afin d’être en mesure de photographier la bouche entière, les articulations et la position de vos dents, l’appareil tournera autour de la tête (il sera mobile et non statique) et sera orienté sur votre joue ou l’avant de votre bouche.
Sachez que les appareils de radiologie sont scrupuleusement et régulièrement inspectés. Bien que la dose de rayons X dirigée sur votre bouche soit calibrée afin de minimiser les risques liés à l’exposition aux rayons, cette radiographie doit être limitée en nombre pour une période de temps donnée. Ainsi, bien souvent, un dentiste peut consentir à prêter ou dupliquer une radiographie panoramique pour vous éviter une exposition supplémentaire. De nos jours, les cliniques dentaires peuvent être équipées d’un appareil de radiologie numérique, mais la procédure pour la prise de radiographies sera fort semblable.
Cette évaluation peut se faire lors de votre examen de suivi, mais bien souvent, un rendez-vous distinct est nécessaire pour vous fournir les explications relatives aux procédures et à leur coût.
Le dentiste examinera la position et la formation de vos 3ièmes molaires ainsi que vos articulations et votre mâchoire. Il sera également en mesure de détecter la présence de kyste à l’aide de la radiographie panoramique. Après l’étude de votre cas, il est possible qu’il vous recommande l’extraction de vos dents de sagesse.
Puisque les dents de sagesse sont rarement en position adéquate et complètement éruptées, l’extraction simple de ces quatre dents est peu probable et elles nécessitent plutôt une intervention chirurgicale.
Selon votre situation, votre dentiste pourrait décider de procéder lui-même à la chirurgie ou de vous diriger vers un spécialiste : le chirurgien maxillo-facial. Ce dernier, suite à l’obtention de son diplôme en médecine dentaire, a poursuivi une spécialisation de six années supplémentaires concernant les opérations chirurgicales complexes de la bouche et du visage. Donc, la complexité de l’intervention (qui dépend de la position de vos dents, de la proximité du nerf inférieur et de la forme des racines) ou tout simplement les habitudes de pratique de votre dentiste peuvent influencer sa décision de procéder ou non à l’intervention.
Quoi qu’il en soit, si votre dentiste choisit de vous référer à un chirurgien maxillo-facial, sachez que les coûts de l’intervention seront à voir avec ce dernier et qu’il demandera également une évaluation afin de poser son propre diagnostic et d’établir les procédures à suivre. Lorsque c’est possible, le prêt ou la transmission de la radiographie panoramique prise par votre dentiste pourrait permettre de réduire les coûts de l’examen et l’exposition aux rayons X.
Logiquement, la durée de la chirurgie sera influencée par le nombre et le type d’extractions. Si votre bouche présente deux extractions simples et deux semi-incluses, le temps nécessaire à la chirurgie ne sera pas le même que pour quatre dents incluses.
Suite à l’évaluation de vos dents de sagesse, vous procéderez à la planification du moment de la chirurgie. L’extraction des quatre dents au cours d’un seul rendez-vous est couramment planifiée, notamment pour une question d’inconfort lié à l’anesthésie et de convalescence. Il se peut cependant que les extractions soient planifiées individuellement. Prenez le temps de discuter avec votre professionnel des raisons qui motivent sa décision. Si pour des raisons personnelles vous préférez procéder à des chirurgies distinctes malgré la recommandation première de votre chirurgien, mentionnez-le-lui et vous pourrez certainement convenir d’une planification répondant aux impératifs de chacun.
Chose certaine, prévoyez beaucoup de repos immédiatement après votre chirurgie. Il vous faudra également éviter les efforts physiques violents. C’est donc l’occasion idéale pour une soirée vidéo, bien tranquille à la maison! De plus, demandez à quelqu’un de vous accompagner à la maison après l’intervention puisque l’anesthésie (locale, intraveineuse ou générale) ne vous permettra pas de conduire un véhicule.
Voici les informations et prescriptions qui vous seront remises par votre dentiste lors du rendez-vous de planification de votre chirurgie :
Idéalement, une chirurgie de ce type devrait se dérouler en début de semaine afin de permettre une disponibilité du chirurgien dans l’éventualité où une complication surgirait les jours suivants l’intervention. De plus, votre chirurgien vous remettra les coordonnées d’une personne-ressource que vous pourrez contacter en tout temps durant cette période.
Les frais de traitements post-chirurgicaux comme l’examen, les rendez-vous en lien avec des complications et le suivi post-opératoire sont inclus dans le coût de votre chirurgie s’ils sont prodigués par le chirurgien traitant.
La convalescence est normalement d’une durée de 3 à 7 jours, selon les cas.
Que votre intervention se passe à votre clinique dentaire ou chez le chirurgien maxillo-facial, ces quatre étapes seront les mêmes. Seul le mode d’anesthésie sera différent.
Assisté de son personnel, le chirurgien procèdera tout d’abord à l’anesthésie. Soyez sans crainte, celle-ci sera efficace avant le début de l’intervention. La chirurgie débutera donc quelques temps après l’anesthésie. Même si la chirurgie est prévue pour les quatre dents de sagesse, le chirurgien entamera le travail sur un site à la fois, généralement les deux premières dents situées du même côté de la bouche (en haut et en bas) pour une question d’efficacité et de durée d’anesthésie.
Selon le tissu qui entoure et/ou recouvre la dent à extraire, le dentiste débutera en excisant (coupant) la gencive pour atteindre l’os plus facilement. À l’aide de divers instruments dont la fraise dentaire (turbine), il retirera un peu d’os environnant afin de libérer plus aisément la dent. Il arrive parfois que le chirurgien doive sectionner la dent en plus petites sections pour faciliter l’extraction. Au cours de cette chirurgie, il utilisera aussi des élévateurs pour dégager la dent des fibres ligamentaires qui la relient au tissu environnant.
Étant très bien anesthésié, vous ne ressentirez aucune douleur durant la chirurgie, le son étant essentiellement le plus grand désagrément auquel vous serez confronté (le son des appareils mais aussi le son interne lors du dégagement de la dent).
Tout au long de la chirurgie, l’assistante s’assurera de bien préserver le site en aspirant le sang et les autres matières obstruant l’alvéole dentaire (la cavité où se trouvait la dent). Le chirurgien éliminera les aspérités apparentes pour éviter tout inconfort après la guérison. Avec le temps, l’alvéole se comblera d’os, mais durant l’intervention, le chirurgien en limitera les saignements en y appliquant une pression à l’aide de coton.
Une fois la dent retirée, le site sera bien aseptisé pour limiter les risques d’infection et d’autres complications. Un caillot sanguin se formera pour favoriser une bonne guérison. Afin de permettre aux gencives de se refermer, le chirurgien procèdera à quelques points de suture. Les points fondants s’élimineront d’eux-mêmes après une période de plus ou moins deux semaines, tandis que les autres types de points pourront être retirés lors de l’examen de suivi post-opératoire ou lors d’un rendez-vous ultérieur.
Une fois la chirurgie complétée, vous aurez une petite période de récupération afin de s’assurer que tout se passe bien. La personne qui doit vous accompagner sera contactée si elle n’est pas déjà présente. Plusieurs profitent de ce moment pour régler la facturation et obtenir le billet de motivation d’absence et les documents nécessaires à la réclamation d’assurance.
Le chirurgien vous exposera le déroulement de l’intervention et vous fera les recommandations nécessaires. Les détails de votre intervention seront également annotés dans votre dossier dentaire et vous pourrez les consulter au besoin en communiquant par téléphone avec l’assistante ou la secrétaire.
Le chirurgien ou l’assistante vous confirmera la posologie de la médication prescrite et vous demandera de planifier un rendez-vous de contrôle post-opératoire quelques jours après la chirurgie.
Au cours des jours suivants, reposez-vous et respectez les consignes de soins et d’alimentation qui vous ont été suggérées.
Votre chirurgie s’est bien déroulée et tel que prévu, vous avez planifié un rendez-vous de contrôle post-opératoire avec votre chirurgien. Malgré tout, vous ressentez certains symptômes ou vous remarquez une situation qui vous semble inquiétante?
Voici quelques conséquences possibles de la chirurgie :
Chez la majorité des gens, le visage peut présenter une enflure. Celle-ci peut être apparente d’un seul côté du visage ou des deux. Cette enflure peut même aller en augmentant jusqu’à 48 heures après la chirurgie. Durant cette période, vous pouvez appliquer de la glace pendant 15 minutes, une fois l’heure. Si l’enflure persiste passé les deux premiers jours après la chirurgie, vous pouvez opter pour l’application de chaleur à l’aide de compresses chaudes et humides à la même fréquence (15 minutes à chaque heure).
En respectant la posologie de votre médication, celle-ci devrait permettre à l’enflure de se résorber et de disparaître à l’intérieur d’une semaine suivant l’intervention. Il est important de contacter votre chirurgien ou son équipe si l’enflure perdure plus de 7 jours ou si une enflure soudaine apparaît passé les 48 premières heures.
La peau de votre visage, surtout au niveau de vos joues, peut présenter une certaine décoloration (un bleu). Bien qu’esthétiquement désagréable, cette situation est plutôt normale et votre peau retrouvera son teint habituel dans l’espace d’environ une semaine. Au-delà de ce délai, consultez.
Si votre salive n’est que légèrement teintée de rose, tout est normal. Si des saignements semblent assez abondants durant les 48 premières heures suivant la chirurgie, vous devez les arrêter en mordant pendant 30 minutes sur une gaze ou un coton que vous placerez sur le site de la chirurgie d’où proviennent les saignements. Si la gaze est lourdement imbibée après cette demi-heure, répétez immédiatement l’opération. Si cela ne semble pas arrêter les saignements ou si vous êtes en présence de saignements abondants après les 48 premières heures, communiquez avec votre chirurgien.
Puisque vous avez maintenu votre bouche grande ouverte durant une assez longue période, l’articulation de votre mâchoire peut vous sembler sensible et vous pouvez même éprouver un peu de difficulté à ouvrir largement la bouche. Cette sensibilité devrait se dissiper avec le temps et la prise de la médication prescrite. Si toutefois vous ne parvenez pas à ouvrir du tout la bouche ou si une douleur intolérable se manifeste lorsque vous tentez de bouger vos articulations, communiquez avec votre clinique.
Même si ce n’est jamais souhaité, certaines complications peuvent survenir après l’extraction des dents de sagesse.
Voici les plus communes :
Aussi appelée «Dry Socket », une alvéolite est une complication post-opératoire de l’alvéole dentaire. Quelques mois après l’extraction d’une dent de sagesse, la cavité où se logeait la dent se comblera d’os. Mais peu de temps après l’intervention, le corps formera d’abord un caillot sanguin qui viendra couvrir la cavité et ainsi former une barrière de protection. Dans l’éventualité de la perte de ce caillot, l’os sera exposé et cela entraînera une forte douleur irradiant jusqu’à l’oreille. Si vous ressentez une douleur de ce type, prenez contact avec le chirurgien afin qu’il puisse nettoyer l’alvéole et s’assurer que celle-ci soit recouverte. Notez que tout effort de succion peut expulser le caillot. Il est donc très important d’éviter de boire à la paille, de cracher et de fumer durant les 24 premières heures.
Les racines des dents de sagesse sont localisées très près du nerf dentaire. Leur extraction présente donc le potentiel de toucher et de blesser ce nerf. Le chirurgien évaluera ce risque à l’aide de la radiographie panoramique.
Si le nerf est touché, une paralysie partielle ou totale de la lèvre inférieure et/ou de la langue peut résulter. Dans la majorité des cas, cette perte de sensibilité sera temporaire, mais dans une faible proportion, il se peut que cela soit permanent.
Il est normal d’avoir une salive teintée de sang au cours des 24 premières heures suivant la chirurgie. Par contre, si les saignements sont plus abondants, assurez-vous d’arrêter l’hémorragie en mordant pendant 30 minutes sur une gaze ou un coton que vous placerez sur le site d’où provient le sang. Répétez jusqu’à ce que la gaze ne présente presque plus de traces sanguines. Votre chirurgien vous a possiblement remis des gazes stériles à cet effet. Sinon, l’application d’un sachet de thé humecté peut également convenir. Si après quelques tentatives cela ne semble pas diminuer, ne tardez pas à communiquer avec votre chirurgien.