1150 Boulevard de la Grande-Allée, suite 102,
Boisbriand, QC J7G 2T4
Quelques faits saillants
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Organismes qui appuient la fluoration
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Fluoration et maladiesDes recherches ont été menées dans tous les domaines où l’innocuité de la fluoration a été mise en doute. Aucune atteinte physique, physiologique ou mentale n’a pu être détectée dans les enquêtes épidémiologiques de diverses natures menées tant aux États-Unis qu’au Canada. Au fil des années, on a cherché à imputer à la fluoration des liens de causalité avec plusieurs maladies et déficiences, dont les maladies du cœur, le sida, l’Alzheimer, le cancer, l’ostéoporose, le syndrome de mort subite du nourrisson, l’immunosuppression, le syndrome de Down, certaines anomalies congénitales ainsi que divers problèmes rénaux, endocriniens, neurologiques et gastro-intestinaux. Or, des enquêtes menées par des organismes sérieux et responsables ont permis de conclure qu’il n’existait aucune preuve ni aucun lien entre l’eau fluorée et ces maladies et déficiences. Entre autres, on n’a décelé aucun effet indésirable sur le développement intellectuel, la fécondité et la reproduction ainsi que sur la grossesse, y compris le développement du fœtus. |
État des recherchesL’Institut national de santé publique du Québec (2013) et le United States Public Health Service (2015) ont fait le point sur l’état des recherches les plus récentes sur le sujet. Ces organismes confirment l’efficacité de la fluoration de l’eau de consommation et le fait qu’il s’agit d’une mesure sécuritaire. Plus de 3 000 études et recherches ont été publiées sur la fluoration. Peu de sujets ont été fouillés de façon aussi poussée : le poids des preuves scientifiques en appui à la fluoration est écrasant. La fluoration de l’eau de consommation fait l’objet d’analyses et de recherches depuis plus de 60 ans. On a constaté son efficacité bien avant d’instaurer des mécanismes pour comprendre ses effets et la rendre sécuritaire. Toutes les hypothèses pouvant susciter des inquiétudes ont été vérifiées par des organismes sérieux. Les conclusions de certains travaux ont été discréditées pour des motifs évidents de biais ou de lacunes méthodologiques. De nombreuses théories ont été mises en doute parce que leurs auteurs tentaient manifestement de faire un parallèle entre la fluoration de l’eau et certains phénomènes décelés dans des groupes particuliers. Les études ne faisaient pas état d’autres éléments qui auraient pu être contributifs dans les conditions à l’étude (p. ex. alimentation, éducation, exposition à des produits toxiques, environnement). D’autres études, notamment sur la cytotoxicité et la neurotoxicité du fluor, se sont appuyées sur des concentrations élevées de fluor (11,5 mg/l), très loin de la norme optimale recommandée (0,7 mg/l). Certaines en sont arrivées à des résultats non probants alors que d’autres comportaient des failles méthodologiques importantes. Par exemple, un article de la revue Lancet mentionne les fluorures comme étant un agent neurotoxique, mais il ne fait aucune référence à des recherches reliant l’eau fluorée à des dommages au cerveau. L’auteur classe les fluorures comme neurotoxiques au même titre que l’arsenic et le manganèse. Il mentionne qu’on ne peut présumer de l’innocuité sans faire de recherches, ce qui est vrai, or les recherches existent. On sait que les fluorures à haute concentration peuvent causer des dommages comme bon nombre de produits chimiques. Tout est dans le dosage. De nombreuses recherches se contentent d’établir des parallèles entre l’eau fluorée et des phénomènes locaux. Par exemple, on a fait un lien entre l’eau fluorée et l’hypothyroïdisme en établissant des statistiques sur le nombre de cas d’hypothyroïdie dans une localité en particulier, sans faire de lien avec d’autres explications plausibles. Cette démarche n’a rien de scientifique. |
Fluorose dentaireLa fluorose dentaire se manifeste lorsque des doses importantes de fluorure sont ingérées au cours de la période de formation des dents. Il est donc important de voir, par exemple, à ce que les enfants en bas âge n’avalent pas le dentifrice fluoré au moment du brossage, surtout si l’eau de la municipalité est fluorée. La fluorose sévère n’existe pratiquement plus alors que la fluorose légère ou modérée n’est pratiquement pas décelable pour un œil non exercé. Le risque de fluorose dentaire est quasi inexistant à la concentration recommandée de 0,7 mg/l, selon l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé 2007-2009 (83 % : aucune fluorose – 12 % : très légère – 4,4 % : légère et moins de 0,3 % avec fluorose modérée ou grave). La fluorose ne devrait pas être considérée comme un frein à la fluoration. En effet, il n’y a pas d’atteinte véritable de l’intégrité ni de l’esthétique de la dent, et cela indique même que la dent est mieux protégée contre la carie. |
Fluorose squelettiqueElle est extrêmement rare en Amérique du Nord. Un lien avec le fluor peut être établi uniquement dans le cas de personnes exposées toute leur vie à de l’eau ayant une concentration de fluor de 4 mg/l et plus. |
Conduites d’eauOn a prétendu que le fluor causerait la dissolution du plomb dans les conduites d’eau, amenant la présence de plomb dans l’eau de consommation. Ce phénomène est en fait causé par l’acidité de l’eau, la présence d’oxygène et autres phénomènes. Il arrive que l’acidité de l’eau puisse être plus élevée en présence de chlore, d’alun et d’acide fluorosilicique. Les responsables des systèmes municipaux veillent donc à ce que l’acidité de l’eau soit neutralisée. |
La fluoration de l’eau de consommationLes opposants à la fluoration de l’eau de consommation ont fait naître des craintes au sein de la population. Il faut respecter les inquiétudes des citoyens et contrer ce que nous considérons comme étant de la désinformation par des arguments qui peuvent élever le débat. Nous devons chercher à obtenir l’acceptation de la fluoration par le public et, ultimement, la mise en application de cette mesure de santé publique reconnue. Le débat sur la fluoration de l’eau oppose des recherches scientifiques à des arguments subjectifs qui visent, en grande partie, à susciter l’émotivité des interlocuteurs. Les peurs engendrées par l’équilibration mécanique du taux de fluorure dans l’eau de consommation sont difficiles à désamorcer. Il est important de faire valoir une argumentation logique qui jouit d’appuis importants, mais qui est malheureusement contrée de façon efficace, au détriment des intérêts des enfants en ce qui a trait à leur développement et à leur santé générale. |
La fluoration de l’eau est-elle efficace?La fluoration de l’eau est connue et documentée depuis plus de 60 ans. Ses bienfaits ont été découverts par hasard dans les communautés où l’eau était fluorée naturellement. On a constaté que l’eau fluorée avait comme conséquence de diminuer radicalement le taux de carie dentaire dans la population. À certains endroits, la teneur en fluor était même trop élevée et produisait des effets négatifs sur la structure de l’émail dentaire. Les recherches ont permis d’établir un taux de fluoration qui permet la diminution de la carie sans effet négatif, tant sur les dents que sur l’organisme. |
Les fluorures sont-ils toxiques?Les produits utilisés pour ajuster le taux de fluorure dans l’eau sont dilués à des proportions extrêmement faibles. Ils agissent spécifiquement sur la structure de l’émail dentaire. Nous sommes en contact quotidien et nous ingérons un grand nombre de produits dits « toxiques ». Il est évident que tout est question de proportion. Par exemple, notre eau de consommation contient du chlore, qui est en soi un produit dangereux. Nos aliments contiennent des produits qui les rendent aptes à la consommation et qui sont utilisés de façon sécuritaire. À noter que certaines eaux embouteillées – dont la pureté n’est pas mise en doute – contiennent des fluorures parce qu’elles proviennent de sources qui, elles-mêmes, en contiennent. |
La fluoration est-elle une forme de médication?La fluoration n’est en aucune façon l’ajout d’un médicament à l’eau de consommation. Il s’agit de l’ajustement de la concentration d’un produit naturel qui existe déjà dans bon nombre de sources d’alimentation en eau potable. Le fluor n’est pas un traitement de la carie. Il agit de façon naturelle dans la formation de l’émail dentaire et, par la suite, dans les cycles de déminéralisation de l’émail provoquée notamment par la plaque bactérienne. L’apport de fluorure permet la reminéralisation des zones touchées. Cette activité est surtout importante au cours de l’enfance et de l’adolescence, alors que l’émail est plus vulnérable à la carie et que l’hygiène dentaire n’arrive pas toujours à réduire les risques au maximum. |
La fluoration présente-t-elle des risques pour la santé?Tous les doutes qui ont été soulevés quant à l’innocuité de la fluoration et de ses risques pour la santé ont fait l’objet de vérifications et d’études épidémiologiques très rigoureuses. On compte un nombre imposant de recherches sur lesquelles des organismes prestigieux comme l’Organisation mondiale de la santé se sont fondés pour appuyer sans réserve la fluoration de l’eau. Tous les organismes voués à la santé publique au Canada et aux États-Unis de même que les associations professionnelles, notamment les regroupements de spécialistes en dentisterie pédiatrique, ont pris position pour réclamer la fluoration de l’eau. On pourrait difficilement les accuser d’être irresponsables et de vouloir mettre en danger la santé et la sécurité des citoyens. |
Le texte contenu dans cette page est tiré de « Dossier de la fluoration de l’eau de consommation au Québec, renseignements utiles » publié en juin 2015 par l’Ordre des dentistes du Québec (http://ciusssmcq.ca/conseils-sante-et-mieux-etre/habitudes-de-vie/sante-dentaire/Documents/Renseignements_utiles.pdf) |